Aux Etats-Unis, le Bureau du directeur du renseignement national (ODNI) a rendu public hier un rapport sur les scénarios pour l’utilisation d’armes nucléaires par la Corée du Nord à l’horizon 2030. Un compte-rendu élaboré en janvier par le conseil des agences de renseignement national (NIC).
Selon les termes de ce document, il est possible que le pays communiste s’en serve dans le cadre de trois différentes stratégies, de nature coercitive, offensive et défensive respectivement, et parmi elles, la première est la plus plausible. Plus précisément, il s’agit de brandir la menace nucléaire pour atteindre son objectif politique, tout en gérant le niveau des tensions en vue de minimiser le risque de représailles qui représenterait un danger pour son régime.
Quant à la stratégie offensive, elle consiste à avoir recours à la bombe atomique pour chambouler fondamentalement les rapports de force dans la péninsule. Et celle de nature défensive vise à l’utiliser seulement pour se protéger contre une attaque.
Toujours selon le rapport du NIC, il y a de fortes chances que le royaume ermite continue de réclamer son statut de puissance nucléaire pour soutenir la diplomatie coercitive et que Kim Jong-un mobilise différents moyens en ce sens et une menace offensive pour sa propre sécurité.
Pourtant, le renseignement américain a jugé peu probable pour le dirigeant nord-coréen de faire un choix offensif de scinder l’alliance sud-coréano-américaine et de disposer d’une supériorité évidente, politique et militaire, dans la péninsule.