L’opposition continue de réagir contre la décision du gouvernement de ne plus faire figurer la redevance télé sur la facture d’électricité, une modalité de collecte de cette contribution à l’audiovisuel public, maintenue depuis 1994.
Afin de protester contre le projet, les députés de quatre de ses cinq mouvements représentés à l’Assemblée nationale ont visité le siège de la KCC, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, qui poursuit les démarches nécessaires pour séparer les deux prélèvements simultanés, en révisant seulement le décret d’application, et non pas les lois concernées. Ce que ces élus qualifient d’indélicat et de déloyal.
Les législateurs ont été reçus par Kim Hyo-jae, patron par intérim de l’institution, son ex-numéro un, nommé sous l’administration précédente, ayant été privé de son poste le mois dernier. L’occasion pour eux de l’enjoindre à suspendre les démarches. Leurs formations ont par ailleurs porté plainte contre Kim pour soupçon d’abus d’autorité auprès de l’Agence chargée d’enquêter sur les crimes commis par de hauts fonctionnaires.
Indépendamment de ces parlementaires, un des commissaires permanents de la KCC a mis en cause le processus de prise de décision sur le dossier. Selon Kim Hyun, l’ancienne députée du Minjoo, la principale force de l’opposition, la décision a été arrêtée sans jamais écouter en face-à-face les avis des deux diffuseurs publics, la KBS et l’EBS, financés par la redevance, ainsi que de la Kepco, le fournisseur d’électricité. Cela dit, son collègue Lee Sang-in, recommandé par le pouvoir en exercice, a rétorqué que la KBS avait présenté par écrit ses opinions.