Park Young-soo ne sera pas emprisonné. Le tribunal a rejeté aujourd’hui une demande du Parquet de placer en détention cet ancien chef de l’équipe d’enquêtes indépendantes sur le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la chute de l’ex-présidente Park Geun-hye, en 2017.
Ironie du sort, l’ancien procureur est lui aussi soupçonné de corruption, quant à lui, en lien avec « l’affaire Daejangdong », un gigantesque projet public-privé de construction d’appartements de ce quartier de la ville de Seongnam, en banlieue sud de Séoul.
Selon les premiers éléments fournis par le ministère public, le prévenu aurait obtenu l’engagement de recevoir à l’origine 20 milliards de wons, soit près de 14 millions d’euros, et deux maisons individuelles de la part des acteurs privés du projet, en échange de son aide lorsqu’il a été à la tête du conseil d’administration de la banque Woori, en 2014 après avoir quitté son poste de procureur. Il s’agissait de faire participer cette institution financière à un consortium de construction. Cela dit, celle-ci a finalement décidé de ne pas y prendre part. Le montant de l’argent promis a alors été réduit à 5 milliards de wons, dont il aurait touché 800 millions jusqu’à présent.
Le Parquet, qui a mené ses enquêtes sur cette allégation, a auditionné Park Young-soo le 22 juin, pour la dernière fois avant de demander au tribunal de lui délivrer un mandat permettant de le placer en détention provisoire. Une requête qui n’a donc pas été acceptée.
Selon le juge chargé de l’acte, il est possible que plusieurs éléments puissent faire l’objet d’une dispute et s’il est incarcéré à ce stade, ses droits de la défense seront excessivement limités.