La Corée du Sud veut se doter d'un système anti-drone pour protéger les principaux sites de son gouvernement et de son armée contre les attaques de drones de sa voisine du Nord. Budget du projet : près de 48,6 milliards de wons, ou 34 millions d’euros.
Pour ce faire, son administration, chargée des marchés publics de la défense, connue sous le nom de DAPA, doit sélectionner, par le biais d’un appel d’offres, les fournisseurs de cet appareil. Ceux-ci ont jusqu’au 8 août pour soumettre leur candidature.
C’est la première fois que le pays envisage l’introduction de ce dispositif de lutte anti-drone. C’est l’un des projets que l’armée a présenté au président de la République après l’intrusion des engins nord-coréens dans l’espace aérien sud-coréen, en décembre dernier.
Il existe en gros deux systèmes, ceux dits « Hard Kill » et « Soft Kill ». Le premier vise à neutraliser instantanément les aéronefs télécommandés, le second à perturber leurs protocoles de communication. La DAPA entend s’équiper de ces brouilleurs.
Pour rappel, Pyongyang a fait voler le 26 décembre dernier cinq drones dans le ciel sud-coréen et l’un d’entre eux est même entré dans la zone d’exclusion aérienne « P-73 » d’un rayon de 3,7 km autour du Bureau présidentiel à Yongsan. L’armée du Sud avait tiré sur eux, sans avoir réussi à les abattre.