Comme annoncé hier, le gouvernement a publié aujourd’hui un rapport sur les résultats de son propre examen scientifique et technique du projet du rejet des eaux contaminées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima au Japon.
Ce document fait d’abord état des capacités de filtration du système ALPS, qui permet de débarrasser les eaux de 62 radionucléides, mais non pas le tritium. A ce propos, l’exécutif a précisé avoir mesuré la densité de ces substances une fois par an entre 2013 et l’an dernier. Le résultat satisfait aux normes d’émission depuis 2019.
En ce qui concerne la concentration autour de la sortie du dispositif et des réservoirs des eaux polluées, dont l’analyse a été menée une fois par semaine jusqu’à présent, six éléments à l’exception du tritium avaient dépassé les normes. Parmi eux figurent le strontium et le césium. Mais cela n’est plus le cas depuis mai 2019.
La densité de tritium dans les eaux en question diluées dans de l’eau de mer s’est, quant à elle, élevée à 1 468 becquerels par litre, alors que l’objectif est de 1 500 becquerels.
Le rapport évoque aussi que le système ALPS était tombé en panne deux fois au point que sa performance a été affectée, mais que ce type d’arrêt ne s’est plus produit. Avant d’ajouter qu’il y a aussi différents outils pouvant empêcher le déversement des eaux ni filtrées, ni diluées.
Le gouvernement s’est aussi voulu rassurant, détaillant que selon les résultats de la simulation, les répercussions de l’opération japonaise sur les secteurs maritimes sud-coréens seront limitées. Concrètement, dans dix ans, à environ 100 km au sud-est de l’île méridionale de Jeju, la radioactivité du tritium devrait représenter 1/100 000 de 0,172 becquerels par litre, la moyenne de 2021.
L’exécutif en a profité pour promettre de continuer de vérifier les données fournies par Tokyo et d’élaborer un système visant à partager rapidement la situation, en cas d’urgence, avec l’autorité nippone de régulation nucléaire. Il envisage en même temps de porter jusqu’à 200 le nombre de sites de surveillance de la radioactivité, contre 92 actuellement.