Le projet gouvernemental de prélever la redevance télé séparément de la facture d’électricité suit son chemin. L’amendement du décret d’application sur l’audiovisuel a été entériné aujourd’hui en conseil des ministres et validé, en ligne, par le président Yoon Suk-yeol, actuellement en voyage en Lituanie.
Le Premier ministre qui a présidé la réunion a réaffirmé que cette contribution à l’audiovisuel public ne serait plus dorénavant adossée à la facture Kepco, la société d’électricité. Han Duck-soo a ajouté que « le changement interviendrait à la demande de la majorité des sud-Coréens, qui estiment problématique la modalité de collecte actuelle », maintenue pourtant depuis presque trois décennies.
La réaction de l’opposition ne s’est pas fait attendre. Quatre de ses cinq mouvements représentés à l’Assemblée nationale ont tiré à boulets rouges sur le pouvoir et dénoncé une tentative de contrôler les médias.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, le comité commun des quatre formations, à savoir le Minjoo, le Parti de la Justice, celui du Revenu de base et le Parti Jinbo, chargé de l’empêcher, a indiqué que la promulgation de l’amendement est synonyme du début de la mainmise du pouvoir sur l’audiovisuel public. Et de qualifier la révision elle-même d’illégale sur le fond comme dans la procédure et de promettre de lutter contre l’administration de Yoon Suk-yeol de concert avec les citoyens.
La redevance télé, mensualisée, est de 2 500 wons et sert à financer la chaîne éducative EBS et la KBS. Inquiète du possible chaos social provoqué par sa collecte séparée, celle-ci a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle, dès que le texte sera promulgué.
Selon la radiotélévision publique, le nouveau modèle de perception engendrait un coût de collecte astronomique.