Le plan de déversement dans l’océan des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima au Japon, qui a déjà dominé le sommet sud-coréano-japonais tenu hier à Vilnius en Lituanie, a aussi été le sujet central des réunions des chefs de la diplomatie des membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (Asean), prévues aujourd'hui et demain.
En voyage à Djakarta en Indonésie pour y prendre part, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a tout d’abord vivement condamné le dernier tir nord-coréen d’un missile balistique intercontinental, effectué hier. Avant d'ajouter que les pays membres du Forum régional de l’Asean (ARF) devraient montrer la volonté de la communauté internationale de dénucléariser la Corée du Nord, de manière plus ferme que face au plan de développement nucléaire du pays communiste. L'ARF est d'ailleurs l'unique institution consultative où participe Pyongyang.
Park Jin aura de nombreuses rencontres bilatérales en Indonésie. Lors de celle avec son homologue japonais prévue aujourd'hui, il a transmis à Yoshimasa Hayashi les demandes de son gouvernement dont le raccourcissement du cycle de contrôle des filtres du système avancé de traitement des liquides (ALPS). Les deux hauts diplomates a également échangé sur le partage en temps réel des informations liées au déversement et la participation d’experts sud-coréens dans le processus de sa surveillance. Des requêtes déjà adressées par le président sud-coréen au Premier ministre japonais lors de leur rencontre d’hier.
La Chine, de son côté, a déjà proposé d'expliciter l'opposition au déversement dans la déclaration du président de l'ARF, tandis que le Japon profitera de ces réunions de l'Asean, comme il l'a fait lors du sommet de l'Otan, pour promouvoir la légitimité de son plan de rejet des eaux radioactives dans l'océan.