L’Administration des aliments et des médicaments (MFDS) a déclaré aujourd’hui qu'elle maintiendrait les normes actuelles d'utilisation de l'aspartame, un édulcorant artificiel de substitution au sucre. Cette annonce parvient suite à l'annonce du Comité conjoint des experts des additifs alimentaires (JECFA) de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui avait affirmé qu’il n’existait aucun problème de sécurité avec le niveau actuel de consommation.
Selon la MFDS, l'Organisation internationale de recherche sur le cancer (IARC) de l'OMS et le JECFA ont publié aujourd’hui les résultats de leurs évaluations respectives sur la sécurité de l'aspartame : ils ont classé cette substance dans le groupe 2B, ce qui la qualifie de potentiellement cancérigène.
Le JECFA a maintenu la dose journalière acceptable à 40 mg/kg/jour et l'a évaluée comme étant sûre au niveau de la consommation actuelle.
Compte tenu de ce diagnostic et de la quantité de consommation d'aspartame par les sud-Coréens, recensée lors d’une enquête en 2019, la MFDS a jugé qu’il était raisonnable de maintenir les normes d’utilisation en vigueur. Selon cet organisme national, il y a quatre ans, la consommation moyenne d'aspartame par les habitants du pays du Matin clair n’était que de 0,12 % par rapport à la dose journalière acceptable établie par le JECFA.
Toujours d’après la MFDS, l'IARC classe l'alcool et la viande transformée dans le groupe 1 des substances cancérigènes, et la consommation de boissons chaudes de plus de 65°C ou de viandes rouges dans le groupe 2A. De ce fait, l'organisme a précisé que l'aspartame classé dans le groupe 2B n’était pas interdit à la consommation.
Cependant, compte tenu des inquiétudes des consommateurs suscitées par les risques potentiels de cancer soulevés par l'IARC et de la popularité des boissons sans sucre, il prévoit d’effectuer des enquêtes sur la consommation de l’ensemble des édulcorants, ainsi qu’une réévaluation des critères et des normes si nécessaire.