Park Young-soo a finalement été placé en détention provisoire hier tard dans la nuit. Le tribunal acceptant cette fois-ci la nouvelle demande de mandat d’arrêt du Parquet contre lui.
L’ancien chef de l’équipe d’enquêtes indépendantes sur le vaste scandale de corruption qui avait entraîné, en 2017, la destitution de la présidente de l’époque Park Geun-hye, est suspecté, à son tour, de corruption. Il serait impliqué dans « l’affaire Daejangdong », un scandale tentaculaire concernant un projet public-privé de construction d’appartements dans ce quartier en banlieue sud de Séoul.
Après avoir auditionné l’ancien procureur, le juge en charge de cette décision a justifié la mise en détention par un risque de destruction de preuves.
Selon le ministère public qui mène des investigations sur l’affaire, le prévenu aurait notamment touché 800 millions de wons de la part d’acteurs privés du projet, en 2015, en échange de son aide. A l’époque, il dirigeait le conseil d’administration de la banque Woori, un poste obtenu après avoir quitté son habit de procureur.
En juin dernier, le Parquet avait demandé au tribunal un premier mandat d’arrêt contre lui, faisant état de ces allégations. Cette demande avait été rejetée le 30 juin. Ajoutant un nouveau chef d’accusation, il a renouvelé sa requête en incluant cette fois-ci une charge de violation de la loi relative à l’interdiction de sollicitations illicites. L’ex-procureur spécial est soupçonné d’avoir reçu 1,1 milliard de wons, également de la part de l'un des mêmes développeurs immobiliers, et ce par le biais de sa fille qui travaillait pour son entreprise.