Le gouvernement sud-coréen dédommage ses ressortissants victimes du travail forcé au Japon pendant la Seconde guerre mondiale, conformément à sa décision unilatérale de le faire, annoncée en mars dernier.
Pour le moment, l’indemnisation concerne un total de 15 anciens travailleurs et leurs descendants qui ont gagné une longue bataille judiciaire contre les entreprises nippones qui avaient opéré l’exploitation.
Néanmoins, quatre d’entre eux ont refusé la solution de leur gouvernement en réclamant le dédommagement direct de ces conglomérats japonais. Pour eux, l’Action pour la justice de l’histoire et la paix, une coalition nationale de plus de 600 associations civiques, sociales et religieuses, avait lancé une campagne de collecte de dons.
Or, l’argent ainsi collecté a dépassé les 400 millions de wons, hier à midi. Le montant est de loin inférieur à l’objectif d’un milliard de wons. Mais, l’important c’est que nombre de citoyens ont fait preuve d’une solidarité spontanée. Une Séoulienne a, par exemple, fait un don de 10 millions de wons, soit un peu moins de 7 000 euros, sous l’anonymat.
La campagne se poursuivra jusqu’à atteindre l’objectif initial. En attendant, 100 millions de wons seront versés à chacun des quatre victimes et proches lors d’un rassemblement national de la coalition, prévu ce samedi.