Aujourd'hui, le 14 août, c'est la Journée internationale de commémoration des femmes de réconfort. Elle a été créée en décembre 2012 lors de la Conférence de solidarité asiatique sur l'esclavage sexuel de l'armée japonaise durant la Seconde guerre mondiale.
Pour la célébrer, le Conseil pour la justice et la mémoire, une ONG sud-coréenne œuvrant pour la cause des « wianbus », a organisé hier après-midi une manifestation en plein centre de Séoul.
Lee Yong-soo, l'une des victimes encore en vie, y a été présente. Elle a appelé Tokyo à procéder à une indemnisation pour les préjudices causés aux femmes par les soldats japonais pendant l’occupation et de présenter officiellement ses excuses. Selon elle, une libération complète n'est possible pour ces dames que lorsque le Japon sera traduit devant la Cour internationale de justice. La femme de 94 ans a également indiqué qu'elle respecterait le verdict de cette instance juridique, quel qu'il soit, avant d'ajouter qu’un règlement de la question permettrait d'instaurer une amitié avec le pays voisin.
La présidente du Conseil pour la justice et la mémoire, Lee Na-young, a pour sa part, rappelé que l’activiste pour les droits humains Kim Hak-sun avait réveillé les nombreuses victimes ayant subi les mêmes atrocités qu'elle et sensibilisé le monde entier à la question des anciennes esclaves sexuelles. Avant d'affirmer que le devoir de rendre justice à l'Histoire reste toujours inaccompli. Pour rappel, en 1991, Kim avait témoigné pour la première fois en public des crimes sexuels commis par l'armée nipponne durant la première moitié du XXe siècle.