Le président du conseil d’administration de la KBS doit finalement quitter son poste. De fait, Nam Young-jin a été limogé notamment pour des soupçons de défaut de surveillance de la gestion, jugée désordonnée, du premier diffuseur public de Corée du Sud, et pour usage abusif de la carte de crédit fournie par ce dernier en lui demandant de l’utiliser à des fins officielles.
Le chef de l’Etat a approuvé hier la proposition en ce sens, déposée plus tôt dans la journée par la Commission des communications (KCC), l’autorité de régulation de l’audiovisuel. Le mois dernier, celle-ci et Yoon Suk-yeol avaient fait de même, pour révoquer, à l’époque, l’un des 11 membres du conseil. Il s’agissait de Yun Seok-nyeon.
La KCC suit également les procédures nécessaires pour contraindre Kwon Tae-sun à abandonner ses fonctions. Elle dirige la Fondation pour la culture audiovisuelle (FBC), le premier actionnaire de la MBC, une chaîne de radiotélévision semi-publique.
Bien sûr, ces mesures suscitent la polémique et la suspicion quant à leur enjeu. Selon les détracteurs du pouvoir, elles visent les départs des membres anti-gouvernementaux du conseil d’administration des deux chaînes, voire de EBS, une autre éducative, elle aussi publique, afin de les remplacer par les personnalités qui prennent parti pour l’administration Yoon. Avec pour objectif à terme de museler ces médias.
Sans surprise, le pouvoir dément catégoriquement une telle hypothèse. Néanmoins, la polémique se poursuit.