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International

Fukushima : début du rejet des eaux contaminées

Write: 2023-08-24 13:44:30Update: 2023-08-24 17:15:56

Fukushima : début du rejet des eaux contaminées

Photo : KBS News

Le coup d’envoi du rejet des eaux polluées de la centrale nucélaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon a été donné. A 13h, la compagnie nipponne d’électricité Tepco a enfin lancé le projet, qui durera au moins 30 ans. Au total, 1,34 million de tonnes doivent être déversées dans l’océan.

L’opération a ainsi démarré deux ans et quatre mois après que la précédente administration, celle de Yoshihide Suga, ait opté officiellement en sa faveur. Pour rappel, la centrale a été fortement endommagée par un tsunami en mars 2011, provoqué par un séisme.

L'opérateur de la centrale a donc fait passer les eaux irradiées stockées dans les réservoirs du site dans le système de filtration des substances radioactives, dit « ALPS ». Une fois filtrées, elles ont été ensuite diluées avec des eaux maritimes avant d’être rejetées dans l’océan via un tunnel sous-marin.

Ce dispositif peut retirer jusqu’à 62 nucléides, hormis le tritium, ainsi que certains d’entre eux tels que le carbone 14 en quantité minime. Selon la compagnie japonaise, après dilution, le taux de tritium devrait baisser à 1/40 de la norme nationale. Le gouvernement nippon s'est engagé à mesurer régulièrement sa quantité dans les environs de la centrale. Les résultats de la première vérification doivent être rendus le 27 août.

Pour cette première phase, 7 800 tonnes seront déversées durant les 17 prochains jours, soit 460 tonnes quotidiennement. Cependant, aujourd'hui seulement 200 à 210 tonnes le seront, étant donné que les activités ont débuté l'après-midi. D’ici mars, 31 200 tonnes d’eaux usées seront libérées, soit 2,3 % de la quantité totale accumulée depuis mars 2011. Ce volume risque d'augmenter, en raison de l'infiltration de l'eau souterraine et des pluies.

Quant au démantèlement du réacteur accidenté, le gouvernement japonais envisage de l'achever entre 2041 et 2051. Toutefois, ce plan est encore incertain en raison des difficultés de son exécution.

Par ailleurs, comme le patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l'avait promis, des responsables du gendarme mondial du nucléaire ont assisté au début du déversement. Ils se sont assurés que les normes de sécurité soient respectées, avant de révéler en temps réel les données récoltées.

Toutefois, cette opération est toujours très contestée à la fois au Japon, mais aussi dans les pays voisins. Les pêcheurs nippons et chinois notamment, ont, une nouvelle fois, fait part de leur opposition.

En effet, Masanobu Sakamoto, le président de la Fédération nationale des Associations coopératives de pêche de l’archipel, a réaffirmé mardi dernier son désaccord, affirmant que « le peuple et les pêcheurs japonais n'acceptent toujours pas ce projet ». Les habitants de la préfecture de Fukushima entameront des poursuites le 8 septembre prochain pour tenter de suspendre le déversement.

De son côté, Pékin a convoqué mardi dernier l’ambassadeur du Japon en Chine pour se révolter contre le gouvernement de Tokyo. L’empire du Milieu a alors évoqué d’éventuelles restrictions des importations des produits halieutiques venus du pays voisin.

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