La polémique autour du buste du défunt général Hong Beom-do ne désenfle pas, et prend une tournure politique.
Dans ce contexte, l’Académie militaire de Corée (KMA) a finalement annoncé hier sa décision de déplacer en dehors de son campus à Séoul la sculpture en question et les quatre autres dressées à ses côtés à un endroit différent dans l’enceinte de l’école. Pourtant, érigées en 2018, elles représentent, toutes, les « héros de la guerre d’indépendance » de la Corée, selon une récente publication de l’établissement.
Cette décision suscite donc une question sur la raison pour laquelle seul le monument représentant Hong sera relocalisé à l’extérieur de la KMA. A ce propos, le ministère de la Défense et la formation au pouvoir ont mis en cause les activités de ce combattant indépendantiste au sein du Parti communiste soviétique dans les années 1920.
Selon leurs explications, une telle carrière n’est pas conforme à la tradition et à l’identité de l’école, qui forme les futurs officiers. Le ministère a alors fait part de son intention de déménager aussi un autre buste de Hong, installé dans les jardins de son siège, également à Séoul. Un projet qui n’est pas encore définitivement déterminé.
Quoi qu’il en soit, les défenseurs du militant continuent de s’indigner. Certains d’entre eux sont allés jusqu’à dire que l’administration de Yoon Suk-yeol cherche ainsi à désapprouver, voire dévaloriser les actions de sa prédécesseure, celle de Moon Jae-in.
Justement, les restes du héros du mouvement indépendantiste ont été rapatriés du Kazakhstan, où il est décédé en 1943. C’était en août 2021, donc sous Moon. Celui-ci était même présent à la cérémonie de leur inhumation.
Né en 1868 dans la province de Pyongan du Nord, aujourd’hui en Corée du Nord, le défunt résistant a notamment gagné la féroce bataille de Bongodong, également connue comme celle de Fengwudong en Mandchourie, qui a opposé, en 1920, l’armée qu’il commanda à un bataillon nippon.