La confrontation entre les partis politiques sud-coréens s'intensifie au sujet du dossier du déversement en mer des eaux contaminées de la centrale accidentée de Fukushima au Japon.
Le président du Minjoo, la principale force de l'opposition, a déclaré hier son intention d'envoyer des lettres aux 88 Etats signataires de la Convention de Londres de 1972 qui interdit tout rejet en mer de substances radioactives. Et ce pour contester le projet nippon.
Pour Lee Jae-myung, qui a d'ailleurs entamé la semaine dernière une grève de la faim, l’initiative du gouvernement de Séoul d'adopter le terme « eaux polluées traitées » pour désigner les « eaux contaminées » rappelle « le changement de patronymes en nom japonais » imposé durant l'occupation nipponne.
De son côté, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, a critiqué hier le Minjoo, qui, selon lui, réfute même le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Avant d'ajouter que l'envoi de ce genre de lettres à l'étranger n'est autre chose qu'une honte diplomatique.
Le mouvement au pouvoir a par ailleurs annoncé son intention de porter plainte contre un youtubeur soupçonné d'avoir diffuser de fausses informations. Selon lui, ce dernier aurait manipulé des images montrant la destruction massive de sardines survenue en février dernier dans la préfecture de Niigata au Japon. Il aurait fait un lien direct entre ces clichés et le déversement des eaux contaminées débuté le 24 août.