Le gouvernement a reconnu, pour la première fois, que l’utilisation des désinfectants pour humidificateur d'air pouvait être à l’origine du cancer du poumon.
Lors de la 36e réunion du Comité sur l'indemnisation des victimes de l’utilisation de désinfectants, le ministère de l'Environnement a annoncé avoir décidé d'accorder réparation à une victime. Il s’agit d’une personne trentenaire décédée d'un cancer du poumon après avoir été exposée aux produits nettoyants pour humidificateur.
Cette décision intervient 12 ans après l'éclatement du scandale sanitaire dans le pays. De nombreux individus étaient tombés malades ou morts à cause d’un cancer aux poumons, après l'exposition aux désinfectants pour humidificateur. Les victimes et leurs familles avaient réclamé une réparation pour les préjudices subis. Cependant, l’exécutif avait tardé à reconnaître les effets nocifs graves de ces produits chimiques sur la santé, invoquant le manque de preuves scientifiques.
En juillet 2021, le gouvernement avait déjà consenti à indemniser une personne atteinte du cancer du poumon. Pourtant, ce choix avait résulté d'une prise en compte des circonstances individuelles de l’individu concerné, et non d'une analyse scientifique de la causalité.
Or, une étude menée par une équipe de chercheurs de l'hôpital de l’université Korea à Ansan entre mars 2021 et décembre 2022 a permis d'établir un lien de cause à effet entre le développement des maladies pulmonaires et une exposition prolongée au PHMB, le phosphate de polyhexaméthylène guanidine, présent dans les désinfectants en question, rendant ainsi l’affaire favorable aux victimes.
L'annonce du ministère devrait donner de l'espoir aux personnes en attente de dédommagement. Cependant, l'exécutif entend procéder à des examens individuels des cas avant de reconnaître les préjudices causés, ce qui devrait ralentir le processus d'indemnisation.