Réaction de la Chine au rapprochement qui s’opère entre Moscou et Pyongyang. A priori, le principal partenaire de la Corée du Nord veut garder une certaine distance. En effet, la porte-parole de son ministère des Affaires étrangères Mao Ning a réaffirmé que la rencontre entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine était une question bilatérale.
L’empire du Milieu, qui s’est un temps posé comme médiateur dans la guerre en Ukraine, aurait du mal à soutenir ouvertement le rapprochement russo-nord-coréen.
On peut le constater aussi dans les récentes déclarations faites par Liu Guozhong, vice-Premier ministre chinois. Lors de son déplacement à Pyongyang pour les célébrations du 75e anniversaire de la fondation du Nord, le 9 septembre, il a mentionné des aides d’engrais et de produits médicaux et pharmaceutiques de son pays à son allié, pour souligner le cadre des sanctions onusiennes contre celui-ci.
Les médias d’Etat locaux, eux, ont évoqué la responsabilité des Etats-Unis. Le Global Times a précisé que les mesures punitives américaines avaient conduit Pyongyang et Moscou à établir des relations plus étroites et à nouer une alliance stratégique.
Pour Pékin, qui a besoin de l’aide de ses alliés face au resserrement de la coopération tripartite Séoul-Washington-Tokyo, la Corée du Nord est une carte à ne pas rater. La Chine tentera alors de faire des prochains Jeux asiatiques qu’elle organisera à Hangzhou dès la fin du mois l’occasion d’élargir ses échanges et sa coopération avec elle. Le royaume ermite y enverra lui aussi une délégation d’athlètes et d’officiels.