Il aura fallu 71 jours pour que les Etats-Unis récupèrent leur soldat Travis King, entré illicitement en Corée du Nord en franchissant la frontière avec le Sud.
L’agence de presse officielle du pays communiste KCNA a rapporté hier que « les autorités compétentes ont décidé de l’expulser, conformément à la loi de la République ».
Le média d’Etat a ensuite ajouté que selon les résultats de l’enquête sur le militaire de 23 ans, celui-ci avait « admis être entré illégalement sur le territoire nord-coréen, en raison de traitements inhumains et de discrimination raciale au sein de l’armée américaine et déçu par l’inégalité de la société américaine ».
Un responsable de l’administration de Joe Biden a annoncé hier à des journalistes que King se trouvait désormais aux mains des Etats-Unis. Il a précisé que le soldat, relâché à la frontière nord-coréano-chinoise, était arrivé en toute sécurité dans une base américaine.
L’officiel a par ailleurs remercié la Suède, qui a une ambassade à Pyongyang, et la Chine pour l’aide qu’elles ont apportée pour son transfert.
Pour rappel, King, affecté à la première division blindée américaine déployée au sud du 38e parallèle, devait retourner aux Etats-Unis le 17 juillet pour subir des sanctions disciplinaires. Mais il s’était échappé à l’aéroport d’Incheon et était passé le lendemain au Nord en profitant d’une visite à Panmunjom pour franchir la ligne de démarcation séparant les deux Corées.