La Cour suprême a prononcé un acquittement à l’égard de Park Yu-ha accusée pour diffamation envers les victimes de l'esclavage sexuel perpétré par l'armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale. Dans son livre « Wianbu de l’empire » publié en 2013, la professeure honoraire de l’université Sejong à Séoul a écrit que ces femmes, appelées « femmes de réconfort », ont partagé un fort sentiment de camaraderie avec les soldats nippons et que le fait d’offrir leur corps a incarné leur patriotisme.
La plus haute juridiction du pays a déclaré que les expressions reconnues comme étant une atteinte à l’honneur des anciennes wianbus devaient être considérées comme des opinions académiques. Avant d’expliquer que d’un point de vue global, il est difficile d’interpréter que son écrit renie la mobilisation forcée des victimes ou prétend une prostitution volontaire. Il a été aussi souligné qu’il faudrait être prudent lors de l’évaluation d’un avis issu d’une recherche académique comme exposant des faits diffamatoires.
Poursuivie par le Parquet en 2015, Park a été innocentée en premier ressort deux ans plus tard. Cependant, la même année, le tribunal de deuxième instance l’a condamnée à une amende de 10 millions de wons, soit près de 7 000 euros, estimant qu’elle a fait souffrir les anciennes esclaves sexuelles en déformant les faits. La Cour suprême a ainsi cassé cette décision six ans après l’appel.