L’armée sud-coréenne lancera une fusée spatiale à combustible solide, à titre d’essai, à la fin du mois dans la mer méridionale de l’île de Jeju. Elle procède à des tests par étape dans l’objectif de mettre en orbite basse à 500 km de la Terre un microsatellite de reconnaissance d’ici 2025. Lors du dernier essai qui s’est déroulé en décembre 2022, la fusée qui a réussi à se séparer des étages a atteint 450 km d’altitude.
Cette fois-ci, l’engin sera tiré depuis une barge et le premier étage du propulseur qui a été exclu l’an dernier sera combiné. Un simple satellite sera aussi embarqué pour vérifier la transmission des signaux. Il s’agira du lancement d’essai final visant à examiner les capacités de la propulsion, du contrôle et du placement en orbite de l’appareil.
Selon une source gouvernementale, le test sera effectué sans le deuxième étage. En effet, elle a jugé qu’il n’était pas la peine d’envoyer la fusée à une très haute altitude alors que la charge utile légère et le premier étage du puissant propulseur seront assemblés.
A en croire Yang Wook, chercheur à l'Institut d'études politiques d'Asan, ce projet devrait empêcher Pyongyang de réaliser son ambition de prendre le dessus dans le secteur spatial en plus du nucléaire.
Le plan du lancement pourra être ajourné d’un ou deux jours en fonction des conditions météorologiques. Parallèlement à cette opération, le 30 novembre, le premier satellite espion sud-coréen sera lancé depuis la base aérienne américaine de Vandenberg, en Californie. Les autorités militaires devraient continuer d’accélérer le développement de leurs capacités de surveillance dans l’espace.