L’ambassadeur nord-coréen auprès des Nations unies s'est insurgé contre la résolution sur les droits de l'Homme dans son pays, adoptée mercredi par la Troisième commission de l'organisation internationale.
Après la présentation du texte devant la commission, Kim Song a déclaré que le contenu de la résolution était « totalement faux ». Il a prétendu que, chaque année, un doucement falsifié était présenté à l'Onu et que cela relevait de la provocation et du complot de la part des Etats-Unis. Il a également qualifié les transfuges nord-coréens de « rebuts humains » en affirmant qu'il s'agit des individus qui ont fui leur patrie et abandonné leur famille après avoir commis des crimes. Le haut diplomate du régime communiste a ensuite martelé que les problèmes des droits de l'Homme ne se posaient même pas dans son pays en raison de la politique de sa nation qui accorde la priorité au peuple dans tous les domaines de la société.
Le texte en question a été adopté à l'unanimité, sans vote. Certains pays ayant participé au consensus ont cependant exprimé leur intention de ne pas se joindre à la résolution. C'est le cas notamment de la Russie, de la Chine, de la Syrie et du Venezuela.
Après l'adoption de la résolution, l’ambassadeur de Corée du Sud auprès de l'Onu a pris la parole pour exhorter Pyongyang à améliorer la situation humanitaire au nord du 38e parallèle au lieu de s'acharner à développer des armes nucléaires et des missiles. Hwang Joon-kook a également fait part de l'inquiétude du gouvernement sud-coréen au sujet du récent rapatriement forcé de plusieurs centaines de transfuges nord-coréens par Pékin, avant d'insister sur la nécessité pour tous les Etats membres de respecter le « principe de non-refoulement ».