Aux Etats-Unis, le département du Trésor a annoncé hier qu’il avait ajouté l’organisation de hackers « Kimsuky » et huit ressortissants nord-coréens sur la liste des personnes et institutions faisant l’objet de sanctions. Il a indiqué qu’il s’agissait d’une réponse au lancement par Pyongyang d’un satellite militaire le 21 novembre dernier.
« Kimsuky » est une organisation de hackers, affiliée à la troisième direction du Bureau général nord-coréen de reconnaissance. En avril, le comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies avait affirmé dans un rapport que cet organisme ciblait les secteurs militaire, énergétique et des infrastructures, notamment dans le but de pirater des informations classées confidentielles.
En Corée du Sud, « Kimsuky » avait tenté de voler des informations, en attaquant les boîtes mail de près de 400 citoyens, dont un ancien ministre et une cinquantaine d’experts des secteurs public et privé. Cependant, la police a précisé qu’aucune information confidentielle n'avait été divulguée. Séoul l’avait déjà désigné comme cible des sanctions unilatérales en juin dernier.
En plus de cet organisme nord-coréen, huit individus inscrits sur la liste des personnes sanctionnées par Washington sont liés à des entreprises d'exportation d'armes et des sociétés écran nord-coréennes.
Hier, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a annoncé que les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon et l’Australie imposeraient des sanctions à l’encontre de personnes en relation avec le royaume ermite, en réponse à son dernier lancement de satellite de reconnaissance militaire. D’après lui, c’est la première fois que ces quatre pays se coordonnent et rendent publiques des mesures de sanctions collectives contre le régime de Kim Jong-un. Les USA ont également maintenu, selon leur rapport annuel 2022, leur classement de la Corée du Nord dans la catégorie « soutenant le terrorisme ».