Pyongyang et Moscou étendent leur coopération dans de nombreux domaines. Les deux alliés opèrent cette fois un rapprochement politique. La visite en Russie d’une délégation du Parti des travailleurs, le PC nord-coréen, en témoigne.
D’après l’information relayée aujourd’hui par l’agence de presse officielle du pays communiste, la KCNA, la délégation a quitté hier la capitale, avec à sa tête Kim Su-gil. Objet de son déplacement : participer à une conférence organisée par le parti du président Vladimir Poutine, « Russie unie », du 15 au 17 février.
Kim occupe actuellement le poste de secrétaire de la branche à Pyongyang de la formation au pouvoir. Il avait dirigé autrefois le Bureau politique général de l’armée, entre 2018 et 2021. A l’époque, son nom avait été inscrit sur la liste noire de Séoul et de Washington. La raison : son implication dans le développement d'armes de destruction massive (ADM) et de missiles balistiques de son pays.
Les deux pays voisins, isolés par la communauté internationale et sous le coup de sanctions économiques, continuent de multiplier leurs échanges depuis la rencontre, en septembre 2023, entre Kim Jong-un et Poutine, au cosmodrome de Vostotchny, en Russie.
Depuis, plusieurs personnalités russes s’étaient rendues à Pyongyang. Parmi elles le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et celui des Ressources naturelles, Alexandre Kozlov. Du côté nord-coréen, le ministre des Relations économiques extérieures Yun Jong-ho et la chef de la diplomatie Choe Son-hui, entre autres ont effectué un déplacement en Russie.
A cela s’ajoutent les voyages en groupe de Russes au nord du 38e parallèle. C’est un circuit qui a repris en février pour la première fois après la réouverture des frontières nord-coréennes.