C’est aujourd’hui que les médecins internes et résidents des principaux CHU du pays ont lancé leur action collective. Ils réclament le retrait du projet gouvernemental d’augmenter de 2 000 le nombre de places dans les facultés de médecine à partir de l’année prochaine.
Pas moins de 6 400 jeunes médecins de 100 hôpitaux ont présenté leur démission. Soit 55 % de leur nombre total à travers le pays. Et quelque 1 600 d’entre eux ont cessé de travailler, à ce stade.
Ces chiffres ont été communiqués, aujourd’hui, par le second ministre de la Santé à l’issue de la nouvelle réunion du centre de gestion de crise, qui agit contre le mouvement protestataire.
Parmi les cinq premiers CHU du pays, situés tous à Séoul, Severance et Sainte-Marie comptent plus de « grévistes » que les trois autres établissements.
Selon Park Min-soo, les employés de son ministère se sont rendus hier dans dix grands hôpitaux où les internes et les résidents sont en stage. A 22h, ils comptabilisaient 1 091 démissionnaires et 737 d’entre eux refusaient de soigner des patients. Et l’exécutif a sommé 728 autres de reprendre le travail, comme il avait auparavant fait de même à 29.
Cet ordre exécutif est imposé évidemment pour minimiser les perturbations prévues. Un bon nombre d’opérations, de consultations ou encore d’hospitalisations ont d’ores et déjà été déprogrammées ou annulées.
Face à une telle situation, le centre de gestion de crise fait le nécessaire. Il s’agit notamment de faciliter le fonctionnement du système de soins urgents et d’accorder des aides à chaque établissement hospitalier de manière à ce que chacun maintienne la prise en charge indispensable des patients. Sans oublier la revalorisation du tarif des consultations des urgentistes.