Le gouvernement a dénoncé, hier, cinq praticiens de l’Association coréenne des médecins (KMA) à la police. C’est la première fois que l’exécutif accuse des médecins depuis que ces derniers ont entamé une action collective pour contrer le plan gouvernemental d’élargir le nombre des admissions dans les facultés de médecine.
Les accusés sont : le président de la KMA, Kim Taek-woo, le chef de la Commission des relations publiques de la KMA, Joo Soo-ho, le chef de la Commission de renforcement organisationnel de la KMA, Park Myung-ha, ainsi que le président de l’Association coréenne de pédiatrie, Im Hyun-taek, et l’ancien président de la KMA, Noh Hwan-gyu. Ils sont soupçonnés de violation du droit médical, d’incitation et de complicité involontaire dans l’entrave à l’exercice professionnel.
Les autorités sud-coréennes ont averti, plus tôt, que la suspension de licences et l’engagement de procédures judiciaires seraient inévitables à partir de mars pour les manifestants qui ne retournent pas sur leur lieu de travail.
Cependant, quant à cet appel de retour, la KMA a déploré le fait que rien n’ait été amélioré, alors que les médecins ont abandonné jusqu’à leur avenir. Avant d’ajouter que la demande du gouvernement de poursuivre leurs activités en tant que médecins est une violence, et non une sollicitation.
Le comité de mesures d’urgence de la KMA n’a pas encore fait part de leur position officielle. A compter de lundi, 80,6 % des médecins en stage dans 99 hôpitaux, soit 9 909, ont présenté leurs démissions. Parmi eux, près de 8 939 ont quitté leur lieu de travail.