Le deuxième satellite sud-coréen de reconnaissance militaire a été lancé, ce matin à 8h17, à partir de la base aérienne de Cap Canaveral en Floride. C’est ce qu’a annoncé le ministère sud-coréen de la Défense. Il a souligné que qu’il avait été tiré à bord d'une fusée Falcon 9, conçue par l'entreprise aérospatiale américaine SpaceX.
Voici le scénario de réussite : 45 minutes après le lancement, le satellite sera séparé de la fusée et 9 minutes plus tard, il commencera à communiquer avec une station-relais située à l’étranger.
Ce deuxième engin se démarque par sa méthode d'acquisition des informations visuelles. Il est doté d’un radar à synthèse d'ouverture (SAR). Ainsi, il reconstruit les images en envoyant des ondes radio vers le sol qui seront réfléchies et renvoyées. De ce fait, il n’est pas affecté par les conditions météorologiques. C’est donc très différent du premier satellite, tiré en décembre dernier. Ce dernier est lui basé sur le système électro-optique. Il capture directement des images à l'aide de la lumière visible, pour les fournir en haute résolution. Il peut également obtenir des clichés de nuit grâce à des capteurs infrarouges. Mais il est influencé par la météo.
Le développement des satellites de reconnaissance fait partie du projet 425 de l’armée sud-coréenne. Il vise à lancer jusqu'en 2025 un total de cinq satellites, dont quatre de type SAR. 425 a pour objectif de surveiller les principaux points stratégiques situés en Corée du Nord à des intervalles de temps d'environ deux heures.
Le pays du Matin clair compte également lancer 50 ou 60 microsatellites espion d'ici 2030. Cela permettra, d’après une source militaire, de renouveler cette surveillance toutes les 30 minutes.