L’Administration de l’héritage national de Corée, anciennement « l’Administration de l’héritage culturel de Corée », a annoncé, aujourd’hui, la mise en œuvre de la « loi fondamentale sur l’héritage national ». Conformément à cette dernière, le terme coréen « munhwajae » qui signifie « patrimoine culturel », utilisé depuis plus de 60 ans pour désigner les sites historiques et les vestiges sur le territoire coréen, va disparaître. Et il sera remplacé par le concept d’« héritage », qui est largement utilisé à l'échelle internationale.
L’héritage national est divisé en trois grandes catégories, à savoir le culturel, le naturel et l’immatériel. Le premier englobe les biens culturels palpables tels que les trésors nationaux et les sites historiques. Le deuxième comprend les trésors innés, comme la faune et la flore, ainsi que les sites pittoresques. Et enfin, le dernier inclut les arts et les techniques traditionnels, les coutumes de la vie quotidienne, ainsi que les rites des croyances traditionnelles populaires.
Les politiques de gestion connaîtront un grand changement dans ce nouveau système. Contrairement au passé où elles étaient principalement axées sur la préservation et la réglementation de l’héritage, il est désormais prévu de promouvoir le développement et la production de contenus et de produits liés à ce dernier. Au niveau de l’organisme en charge, l’Administration de l’héritage culturel de Corée a été réorganisée en l’Administration de l’héritage national. Ce dernier sera chargé de superviser l’ensemble des politiques en la matière.
A propos de ce changement, la vice-présidente de la région Asie-Pacifique du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) a exprimé un avis positif. Lors d'une conférence académique internationale, tenue hier à Séoul, Susan McIntyre-Tamwoy a qualifié cette évolution de très opportune.