Le dirigeant nord-coréen a réagi avec virulence aux exercices de frappes organisés lundi par l'armée sud-coréenne en réponse à l'annonce du lancement d'un satellite de reconnaissance militaire par son régime.
Selon le journal officiel du Parti des travailleurs nord-coréen, le Rodong Sinmun, Kim Jong-un s'est rendu mardi à l'Académie des sciences de défense à Pyongyang. C’était à l'occasion du 60e anniversaire de cette dernière. Lors d'une prise de parole, il a reconnu l'échec du tir effectué la nuit précédente. Il a ensuite déclaré que le déploiement de satellites espion était une tâche essentielle pour renforcer la dissuasion défensive de son pays et pour protéger sa souveraineté et sa sécurité contre les menaces potentielles. Il a ajouté que des changements significatifs survenaient dans son environnement sécuritaire en raison, notamment, des manœuvres militaires et des diverses provocations des Etats-Unis.
Le numéro un nord-coréen a prétendu que le nouveau lancement s’est déroulé en toute transparence « comme d'habitude ». Il a souligné que son régime avait émis des avertissements préalables conformément aux lois internationales pour garantir la sécurité des navires et des avions dans la région, et avait veillé à ce qu’aucun de ses voisins ne soient impactés.
Kim III s'en est ensuite pris à la Corée du Sud en critiquant les exercices de frappes de cette dernière suite à l'annonce du lancement de son satellite espion. Il a martelé que ces manœuvres constituaient les actes de menace contre la souveraineté nord-coréenne en les qualifiant d'un « jeu avec le feu impardonnable ».
Le leader nord-coréen a ajouté que la Corée du Nord devrait exercer fermement son droit à l'autodéfense face aux « actes irréfléchis de l'armée sud-coréenne » qui a choisi de répondre à l'exercice légitime de souveraineté de son pays par une « démonstration de force hystérique ».