Après l'incendie, survenu lundi, dans une usine de batteries au lithium à Hwaseong dans le Gyeonggi, une enquête a eu lieu, hier, sur les lieux du drame. Ayant duré environ quatre heures, elle s'est concentrée sur les origines du feu et des circonstances de sa propagation.
La police a mis en examen cinq responsables de l'usine Aricell, dont son PDG, pour négligence professionnelle, et leur a imposé une interdiction de sortie du territoire. Park Sun-gwan est également accusé d'avoir enfreint la loi sur la répression des accidents graves. Les experts prévoient d'effectuer des recherches complémentaires après l’analyse des premiers résultats.
Les pompiers ont par ailleurs terminé, hier, leur opération de recherche et de sauvetage après avoir retrouvé le corps d'une dernière victime. Le bilan est de 23 morts. Seules trois personnes, toutes sud-coréennes, ont pu être identifiées jusqu'à présent. L'identification des autres corps est difficile en raison de leurs graves brûlures. Huit autres individus ont été blessés, dont un dans un état critique.
Les causes exactes de ce tragique accident restent pour l'instant inconnues. Mais les autorités de lutte contre les incendies estiment que le feu serait parti des batteries au lithium empilées dans un atelier, provoquant des explosions en chaîne. La salle se serait remplie de fumée et de flammes en moins de 15 secondes. Les employés auraient tenté de maîtriser le feu à l'aide d'extincteurs, mais en vain. L'incendie ayant démarré près de la sortie, ils auraient été piégés à l'intérieur de la salle, ce qui a alourdi le bilan des victimes.
Par ailleurs, ce mercredi, les autorités du travail ont mis en accusation trois responsables de l'usine Aricell pour violation de la loi sur la sécurité et la santé au travail, et de la loi sur la répression des accidents graves. Un ordre de cessation complète des activités a également été émis contre le site sinistré à 9 heures du matin.