Comme on s’y attendait, le patron de la Commission des communications (KCC), a démissionné. Et ce, six mois à peine après sa prise de fonction à la tête de cette puissante autorité de régulation de l’audiovisuel.
Kim Hong-il a exprimé, aujourd’hui, son intention de quitter son poste au président de la République, qui l’y avait nommé fin décembre. Celui-ci l’a aussitôt acceptée.
Son départ était un secret de polichinelle, depuis qu’à l’Assemblée nationale, les oppositions avec à leur tête le Minjoo, leur principale composante, avait annoncé le vote, ce jeudi, d’une motion de destitution contre lui.
Il est reproché au patron démissionnaire d’avoir pris des décisions importantes, en dépit du quorum non atteint. La dernière en date concerne le renouvellement des conseils d’administration des trois principales télévisions publiques : KBS, MBC et EBS. Ce sont leurs membres qui élisent les présidents de ces chaînes. Certains d’entre eux, notamment ceux de la MBC ont été désignés sous l’administration précédente. Et l’actuel camp présidentiel entend les remplacer par des personnalités qui prennent parti pour lui. De son côté, le Minjoo veut les maintenir.
A noter aussi qu’actuellement, l’institution ne compte que deux commissaires permanents, tous deux désignés par le président Yoon Suk Yeol. Parmi eux figure Kim. Normalement, elle doit en être composée de cinq. Les trois autres sont recommandés par le Parlement. Mais cela n’est pas le cas pour le moment.
Si la motion en question est adoptée ce jeudi, le chef de la KCC ne peut plus intervenir dans différentes décisions de l’organe. Afin d’éviter une telle situation, Kim aurait démissionné précipitamment.