Hier, à l'Assemblée nationale, le Minjoo, le premier parti d'opposition, n'a pas réussi à soumettre au vote son projet de loi sur la nomination d'un procureur spécial chargé d’enquêter sur la mort d'un soldat du Corps des Marines dans l'exercice de ses fonctions. La raison : la suspension de la séance plénière due à une altercation entre les deux camps rivaux.
Au cours de la session de questions au gouvernement, consacrée aux affaires politiques, diplomatiques et sécuritaires, le député du Minjoo, Kim Byung-joo a critiqué ses confrères du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, pour avoir utilisé l’expression « alliance Corée du Sud-Etats-Unis-Japon » dans un commentaire. Il les a notamment qualifiés d’« insensés », avant d’expliquer que la Corée du Sud ne peut pas s'allier avec le Japon qui a des ambitions territoriales sur les îlots sud-coréens Dokdo.
Cette accusation n'a pas manqué de susciter l'indignation des intéressés. Ces derniers ont menacé de déposer une plainte auprès de la commission d'éthique parlementaire et exigé des excuses de Kim. Mais l'élu du parti de centre-gauche a refusé de s'excuser, provoquant de vifs échanges entre les députés du pouvoir et de l'opposition. Ainsi, la séance plénière a été suspendue. Peu après 22 heures, le président du Parlement, Woo Won-shik, a déclaré son ajournement.
Finalement, le projet de loi sur une enquête spéciale du Parquet n'a pas pu être mise au vote hier, et l'obstruction parlementaire prévue par le PPP pour bloquer l'adoption de ce texte n'a pas non plus eu lieu.