Suite à l'inscription officielle des mines de Sado au patrimoine mondial de l'Unesco, le weekend dernier, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé s'attendre à ce que le Japon tienne ses engagements. En effet, ce dernier avait promis de raconter l'histoire de ces mines dans sa totalité, y compris la période durant laquelle des Coréens ont été forcés d’y travailler. C’était lors de l’occupation de la péninsule par les forces de l’archipel.
Cho Tae-yul s'est ainsi exprimé samedi dernier, à l'issue de la réunion des chefs de la diplomatie des pays de l'Asie du Sud-est asiatique (Asean), tenue à Vientiane au Laos. Il a ainsi souligné que, comme promis par le Japon, l'ensemble des mesures de suivi devrait être exécuté.
Des doutes subsistent pourtant. Ce dernier tiendra-t-il sa promesse ? En 2015, il s'était déjà engagé à mettre en lumière « toute » l'histoire de l'île de Hashima lorsqu’elle avait été ajoutée au patrimoine mondial de l'Unesco. Cela comprenait donc la période de travail forcé de Coréens. Cependant, aujourd’hui encore, aucune mesure en ce sens n’a été mise en place.
Concernant les mines de Sado, Tokyo a promis, notamment, d'organiser des services commémoratifs chaque année entre juillet et août sur l'île de Sado pour rendre hommage aux mineurs, dont les Coréens victimes du travail forcé. Il a, d’ailleurs, déjà installé sur cette même île un centre d'informations retraçant leur histoire. Cependant, ce bâtiment est situé à 2km du site des mines.
De manière plus générale, le Japon ne semble toujours pas enclin à reconnaître cette sombre période de l’histoire coréenne. En effet, Takehiro Kano, l'ambassadeur du Japon à l'Unesco, n'a pas parlé de « travail forcé », lors de l’annonce de ses engagements, qui étaient les conditions préalables à l'inscription des mines de Sado à la liste de l’institution internationale.