Le ministre sud-coréen de la Défense a évoqué la possibilité que Pyongyang procède à un nouvel essai nucléaire avant ou après la prochaine présidentielle américaine, prévue en novembre.
Shin Won-sik a précisé que l’Etat communiste avait déjà achevé les préparatifs de ce test et attendait le meilleur moment pour l’utiliser comme levier de négociation avec Washington. Selon lui, le régime de Kim Jong-un pourrait considérer l’élection américaine comme ce moment.
En tout cas, le chef de la défense sud-coréenne en a fait état dans une interview avec l’agence Bloomberg hier, à Tokyo, où il était en voyage pour une réunion à trois avec ses homologues américain et nippon, samedi et dimanche.
Lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de cette rencontre, l’ex-général a une nouvelle fois affirmé que les provocations atomiques et balistiques du Nord représentaient toujours une menace pour la sécurité dans les trois pays partenaires. Avant d’ajouter que ceux-ci devaient poursuivre leur coopération sécuritaire, indépendamment de l’éventuelle alternance au pouvoir aux Etats-Unis.
Pour rappel, lors de l’entrevue de leurs ministres de la Défense dans la capitale japonaise, la Corée du Sud, les USA et le Japon ont signé le Cadre de coopération trilatérale en matière de sécurité (TSCF). Il s’agit d’un premier document visant à institutionnaliser une telle collaboration, face aux menaces nucléaire et balistique de Pyongyang.
Au cours de son interview avec l’agence de presse américaine, Shin a d’ailleurs exprimé sa préoccupation concernant le rapprochement militaire nord-coréano-russe. Il a alors réaffirmé que jusqu’à présent, le Nord avait expédié à la Russie un total de 12 000 conteneurs, ce qui correspond à 5,6 millions d’obus.