Cette année aussi, la grâce présidentielle sera accordée à l’occasion de la fête nationale de la libération de la Corée du joug japonais, le 15 août.
Le ministère de la Justice doit donc préparer la liste des possibles bénéficiaires de cette amnistie. Pour cela, il va tenir ce jeudi sa commission dédiée. Selon la loi concernée, actuellement en vigueur, le garde des sceaux doit présenter la liste, une fois établie, au président de la République. Puis, c’est à celui-ci de la déterminer, après un débat en conseil des ministres.
A ce stade, les milieux judiciaires et la classe politique cherchent à savoir si Yoon Suk Yeol va réhabiliter, entre autres, l’ex-gouveneur de la province de Gyeongsang du Sud, Kim Kyoung-soo. Cet ancien conseiller proche de Moon Jae-in, le prédécesseur de Yoon, qui purgeait une peine de deux ans de prison, a été gracié en 2022. Il n’a pourtant pas récupéré son éligibilité. Kim avait été placé derrière les barreaux pour son implication dans l’affaire retentissante, dite « Druking », du nom d’un blogueur qui avait utilisé illégalement des programmes informatiques. Et ce pour soutenir ou critiquer tel ou tel homme politique.
Par ailleurs, le Bureau présidentiel de Yongsan est en train de peaufiner l’allocution que son occupant doit prononcer le 15 août.
Cette année, le chef de l’Etat semble revenir, avec fierté, sur l’histoire de son pays et vanter les exploits de la diplomatie économique de son administration, tout particulièrement le choix du géant sud-coréen KHNP par la République tchèque pour la construction de deux de ses nouvelles unités nucléaires.
Le dirigeant doit aussi mettre en garde la Corée du Nord, qui enchaîne les provocations.