Un expert américain de la Corée du Nord estime que Donald Trump, même en cas de retour à la Maison blanche, ne fera pas de la tenue d'un nouveau sommet avec Kim Jong-un l'une de ses priorités.
C’est Bruce Klingner, chercheur à la Fondation Heritage, qui a avancé une telle estimation devant un forum, organisé hier par le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), un think tank conservateur, basé à Washington.
Selon lui, si le prédécesseur républicain de Joe Biden avait tenté de trouver une solution à la question liée à la péninsule par le dialogue avec le leader nord-coréen, il aurait pu croire ne pas en avoir tiré de bénéfice. Et s’il était réélu, il se consacrerait d’abord aux dossiers nationaux, et prioriserait la Chine, Taïwan, l’Ukraine et le Proche-Orient, pour sa politique étrangère.
Toujours d’après le chercheur, la Corée du Nord pourrait, elle aussi, moins s’intéresser à de nouvelles négociations avec Trump, puisqu’elle s’est assurée entre temps un soutien solide de la Russie.
Klingner en a profité pour relayer les pronostics de certains autres experts en la matière. A les en croire, si l’homme fort de Pyongyang pense pouvoir tirer avantage d’un éventuel retour du candidat républicain à la tête des USA, il pourrait ordonner un nouvel essai nucléaire ou le lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM). Et ce, en octobre, un mois avant la présidentielle américaine.
Avec pour objectif de faire remettre en question la politique nord-coréenne de Biden et d’aider par conséquent Trump à remporter l’élection.