A l’Assemblée nationale, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement présidentiel, et l’opposition, qui est la majorité parlementaire, continuent de s’affronter sur le vote de trois propositions de loi controversées.
Deux de ces textes visent à nommer les procureurs spéciaux, afin qu’ils mènent des enquêtes indépendantes sur de multiples soupçons pesant sur Kim Keon-hee, l’épouse du président de la République et sur le Bureau de Yongsan.
La Première dame est suspectée d’être impliquée, entre 2009 et 2012, dans l’opération illicite visant à faire monter les cours des actions de « Deutsch Motors », un concessionnaire automobile de BMW en Corée du Sud, ou encore dans les investitures de certains candidats du PPP aux législatives d’avril dernier, entre autres. Sans parler du scandale d’un sac de luxe.
Quant au Bureau de Yongsan, il est soupçonné d’être illégalement intervenu dans les investigations sur le décès, en juillet 2023, d’un soldat du Corps des marines, pour sauver un haut gradé de cette unité, considéré comme étant responsable de sa mort.
Le troisième propose d’obliger désormais l’Etat d’apporter son soutien financier à l’émission des bons d’achat pour les habitants des grandes villes et des provinces. La loi actuelle attribue cette responsabilité aux collectivités locales de celles-ci.
L’opposition, dirigée par le Minjoo, sa première composante, entend mettre au vote les trois législations l’une après l’autre, entre vendredi et dimanche. Hors de question pour le camp présidentiel, qui est opposé aux trois textes déposés par l’opposition. Le PPP promet donc de boycotter le scrutin.