La récente publication par la Corée du Nord de photos d’une installation d’enrichissement d'uranium pourrait suggérer la possibilité qu’elle mène des provocations dans la foulée de l'élection présidentielle américaine de novembre.
C’est une analyse publiée jeudi par l’ancien responsable de la Corée du Nord au sein de la Commission nationale de renseignement des Etats-Unis (NIC), lors d'un débat en ligne. Ce dernier a été organisé par le Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) des Etats-Unis. Sydney Seiler a estimé que les provocations de Pyongyang visaient à influencer la politique nord-coréenne de la prochaine administration américaine. Il a ainsi prévu que des bravades majeures auraient lieu après le scrutin.
Pour lui, depuis l'échec des négociations avec Washington en 2019, Pyongyang s'est concentré sur l'expansion qualitative et quantitative de ses capacités nucléaires. Il a ainsi jugé peu probable que le pays communiste accepte de négocier pour limiter son programme atomique à l'avenir. Tout en expliquant que la publication de son installation d'enrichissement d’uranium avait pour but de montrer que le développement d'armes nucléaires n'était pas encore achevé.
Katrin Katz, chercheuse au CSIS, quant à elle, a estimé qu’il était peu probable que la Corée du Nord provoque les USA en octobre, avant la présidentielle, avec un septième essai nucléaire. Elle a avancé qu’une démonstration de force de ce genre aurait des répercussions négatives sur les relations avec la Chine et la Russie. Elle a ainsi évalué que la publication de l’installation d'enrichissement d'uranium était un compromis pour afficher sa capacité nucléaire, tout en maintenant les relations avec ses deux alliés traditionnels.