L'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) devrait continuer de renforcer la coopération avec la région indo-pacifique, amorcée par la guerre en Ukraine, même après la fin de celle-ci.
Cette prévision a été formulée par Victor Cha, professeur titulaire de la chaire sur la Corée du Sud au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) des États-Unis, lors du forum « Coopération Corée du Sud-Otan », qui s'est tenu jeudi à l’Institut Asan d'études politiques à Séoul.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, l'Otan invite ses quatre partenaires dans l’Indo-Pacifique (IP4), incluant la Corée du Sud, à ses sommets et réunions des ministres des Affaires étrangères. Cette année, elle les a également conviés pour la première fois à la réunion des ministres de la Défense, élargissant ainsi son champ de coopération dans la région.
Le professeur Cha a cité plusieurs raisons pour étayer sa prévision : la nécessité de répondre aux mesures économiques coercitives de la Chine, la menace que représentent les fausses informations en provenance de Pékin et de Moscou pour les sociétés ouvertes et l'ordre mondial libre, et enfin, le renforcement des alliances entre les pays dictatoriaux tels que la Corée du Nord, la Russie, la Chine et l'Iran, même après la fin de la guerre.
Pour sa part, Carmen Romero, directrice des politiques de sécurité à l'Otan, a également affirmé que la participation des pays IP4 soulignait la nécessité d'une réponse conjointe