Le président de la République s’est successivement entretenu par téléphone, hier soir, avec la patronne de la Commission européenne et le secrétaire général de l’Otan au sujet de la présence de troupes nord-coréennes en Russie.
Lors de l’échange avec Ursula von der Leyen, Yoon Suk Yeol a déclaré que ces soldats pourraient être déployés sur le front ukrainien plus tôt que prévu, en qualifiant cette situation de « grave ». Avant d’ajouter que son pays prendra des mesures graduelles en fonction de l’évolution de la coopération russo-nord-coréenne. La possibilité de fournir à Kyiv des armements offensifs a donc de nouveau été évoquée.
La présidente de la Commission européenne a elle aussi fait part de son inquiétude et s’est engagée à réagir en travaillant main dans la main avec Séoul.
Au cours de sa deuxième conversation téléphonique en une semaine avec Mark Rutte, Yoon a fait savoir qu’une délégation de son gouvernement allait se rendre en Ukraine. Objectif : partager les informations sur la situation et discuter des moyens de coopération.
Le dirigeant sud-coréen a alors exhorté l’Otan à redoubler d’efforts pour surveiller, voire bloquer les échanges illégaux entre Pyongyang et Moscou.
En retour, Rutte a remercié le gouvernement sud-coréen d’avoir dépêché à l'Otan une délégation afin de l’informer de la situation. Et de promettre la poursuite des concertations avec la Corée du Sud.