Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré mardi que le ressortissant sud-coréen détenu en Chine pour soupçons d’espionnage faisait l’objet d’une procédure conforme à la loi. Cette déclaration répond à une question posée par la chaîne sud-coréenne KBS, qui souhaitait savoir si des négociations étaient en cours entre les autorités de Séoul et de Pékin concernant cette affaire.
Le ministère chinois a ajouté que la Chine est un État de droit, traitant les activités illégales et criminelles en conformité avec la loi tout en préservant les droits légitimes des personnes concernées.
La famille du sud-Coréen détenu se plaint de la lenteur et de l’insuffisance de l’assistance consulaire fournie par les missions diplomatiques sud-coréennes sur place. Lors de l’arrestation en décembre dernier, ses proches avaient immédiatement sollicité l’aide de l’ambassade sud-coréenne à Pékin. Celle-ci les a orientés vers le consulat général à Shanghai, au motif que le ressortissant résidait à Hefei, mais le consulat les a finalement renvoyés à l’ambassade. Une semaine s’est ainsi écoulée entre l’arrestation et l’affectation de l’affaire à un agent consulaire.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, est un ancien ingénieur de Samsung Electronics qui travaille depuis 2016 pour une entreprise de fabrication de puces dans l’empire du Milieu. Les autorités chinoises le soupçonnent d’avoir transféré des secrets industriels vers son pays d’origine.
L’affaire attire particulièrement l’attention, car il s’agit du premier cas de détention d’un expatrié sud-coréen en Chine pour une violation présumée de la loi anti-espionnage révisée.