Han Dong-hoon, le président du Parti du pouvoir du peuple (PPP), a déclaré avoir travaillé d'arrache-pied ces cent derniers jours pour le changement et le renouveau. Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse organisée ce matin à l'Assemblée nationale à l'occasion du 100e jour de son arrivée à la tête de la formation présidentielle.
L'ancien ministre de la Justice a rappelé avoir souligné, dans son discours prononcé lors de son investiture, la nécessité pour le PPP d'entamer le changement en réagissant activement aux attentes du peuple, en améliorant ses compétences et en élargissant ses horizons. Avant d’ajouter que le changement et le renouveau ne s'imposent pas qu'à son parti, mais aussi à l'ensemble du milieu politique.
Han a ensuite fait le bilan de ses cent jours au poste de chef du PPP. Selon lui, son action a permis de réaliser des avancées sur deux principaux chantiers : la création d'un corps consultatif visant à discuter de la réforme médicale et l’abrogation de l'impôt sur les revenus issus des placements financiers.
L'ex-procureur est également revenu sur la première moitié du quinquennat du président de la République, Yoon Suk Yeol. Il a notamment salué la restauration de l'alliance Corée du Sud-Etats-Unis, le réchauffement des relations sud-coréano-japonaises, ainsi que le rétablissement de l'écosystème de la filière nucléaire. Il a pourtant regretté que ces accomplissements ne soient pas appréciés à leur juste valeur par les citoyens, préoccupés par d'autres sujets. Pour lui, il serait difficile de mener des réformes sans résoudre les inquiétudes de la population.
A cette occasion, le patron du mouvement au pouvoir a formulé trois demandes à l'égard du Minjoo, la principale formation de l'opposition de centre-gauche. A savoir qu'il présente, via la voix de son chef, sa position sur sa participation au corps consultatif dédié à la réforme médicale, qu'il s'exprime clairement sur le déploiement de soldats nord-coréens par la Russie en Ukraine et, enfin, qu'il mette fin à ses actions politiques susceptibles de provoquer une crise constitutionnelle.
Pendant ce temps, le président du Minjoo, Lee Jae-myung, a de nouveau exhorté Han à répondre à sa demande d'organiser un tête-à-tête pour discuter des dossiers en suspens. Lors d'une réunion du comité suprême de sa formation tenue aujourd'hui, il a déclaré attendre le retour de la part du chef du PPP en vue de se concerter sur les détails de la rencontre à laquelle, d'ailleurs, l’ancien garde des Sceaux avait déjà accepté de participer le 21 octobre dernier.