La Corée du Sud et le Canada ont condamné ensemble le déploiement de soldats nord-coréens en Russie. Et ce, en le qualifiant d’acte aggravant les tensions en Europe et dans la région indo-pacifique, ainsi que de violation des résolutions onusiennes. Ils en ont fait part dans une déclaration commune, adoptée par les chefs de la diplomatie et de la défense sud-coréens et canadiens. C'était à l’issue de la première réunion ministérielle bilatérale des Affaires étrangères et de la Défense (2+2), tenue vendredi dernier, heure locale, dans la capitale canadienne.
Dans ce texte, les deux pays ont condamné dans les termes les plus forts les livraisons d’obus et de missiles balistiques nord-coréens à la Russie, en particulier, et le renforcement général de la collaboration militaire entre ces deux pays.
Séoul et Ottawa ont annoncé surveiller de près ce que Moscou pourrait offrir à Pyongyang en échange de ses hommes. Ils se sont ensuite engagés à réfléchir aux moyens de réponse avec la communauté internationale, conscients que la sécurité de l'Indo-Pacifique est étroitement liée à celle de l’Europe et de l’Atlantique.
Les représentants des deux pays en ont également profité pour dénoncer les provocations nord-coréennes, notamment le tir d’un ICBM « Hwasong-19 » effectué jeudi. Ils ont réitéré leur appel à une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible (CVID) du pays communiste.
De plus, les deux nations ont décidé de lancer « le dialogue sud-coréano-canadien sur l’Indo-Pacifique » et de nommer chacun un envoyé spécial pour cette institution de coopération bilatérale.
Afin de renforcer leur partenariat sécuritaire, Séoul et Ottawa poursuivront leurs efforts pour conclure l’accord bilatéral sur la sécurité générale des informations militaires. Par ailleurs, la première réunion de consultations entre les armées de terre des deux pays aura lieu au Canada, tandis qu’une autre rencontre sera organisée pour échanger des politiques sur la cybersécurité.