La Corée du Sud a adopté une approche prudente face à l’implication de militaires nord-coréens dans les combats en Russie, notamment dans la région de Koursk. Son ministère de la Défense a déclaré aujourd’hui qu'il suivait de près la situation en tenant compte de la possibilité réelle de participation de soldats de Kim Jong-un. Une source militaire a précisé que leur déploiement n'était pas encore confirmé au point d'en être pleinement certain.

Cette réaction est beaucoup plus mesurée, si l’on se souvient des propos du porte-parole adjoint du département d'Etat américain, tenus hier. Vedant Patel a affirmé avoir pu confirmer que des unités nord-coréennes avaient commencé à participer à des opérations militaires aux côtés des forces russes.

Un haut responsable sud-coréen a indiqué qu'il serait nécessaire d’attendre de voir l'évolution concrète de la situation. Quant au soutien de son gouvernement à l’Ukraine en réponse au déploiement de militaires nord-coréens, il a précisé qu’il n'y avait, à ce stade, pas de décision immédiate concernant de telles mesures.

L'atmosphère a bien changé par rapport au celle du début de la crise. Le mois dernier, Séoul avait officiellement annoncé le déploiement en question plusieurs jours avant Washington. Un haut officiel du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré hier qu’il y aurait des ajustements de politique entre les deux pays lors du processus d’investiture de la nouvelle administration américaine.