L'administration américaine a fait savoir mardi, heure locale, qu'elle n'avait pas été informée à l'avance par la Corée du Sud de la proclamation par Yoon Suk Yeol de la loi martiale. Répondant à la KBS, la maison-mère de KBS WORLD, un responsable du Conseil de sécurité nationale (NSC) a affirmé que les Etats-Unis n'avaient reçu aucune notification préalable, ajoutant néanmoins que le gouvernement américain était en contact avec les autorités sud-coréennes et suivait de près la situation.
Le porte-parole adjoint du département d'Etat américain, Vedant Patel, s'est également exprimé sur le sujet lors d'un briefing tenu peu avant l’annonce du retrait de la loi martiale. Il a déclaré souhaiter que les lois et les réglementations soient respectées en Corée du Sud, faisant référence au vote du Parlement sud-coréen pour sa levée. Le secrétaire d'Etat adjoint américain Kurt Campbell a, quant à lui, déclaré que les USA cherchaient à dialoguer avec les responsables sud-coréens aussi bien à Washington qu’à Séoul. Il a également fait savoir que le président Joe Biden, actuellement en Angola, ainsi que le conseiller à la sécurité nationale et le secrétaire d'Etat étaient tous informés de la situation.
Les principaux pays européens gardent également un œil sur la péninsule. Le porte-parole du gouvernement britannique a affirmé que son pays surveillait de près les événements et que ses ressortissants étaient invités à consulter les mises à jour des conseils aux voyageurs et à suivre les recommandations des autorités locales. Le ministère des Affaires étrangères allemand a, pour sa part, indiqué sur les réseaux sociaux qu'il suivait la conjoncture actuelle avec grande préoccupation, et a souligné que la démocratie devait triompher.
Enfin, le porte-parole du Secrétaire général de l’Onu, Stéphane Dujarric, a lui aussi déclaré, lors d'un point presse, que son institution surveillait cette affaire avec inquiétude.