A l’Assemblée nationale, une procédure de destitution du président de la République a été engagée à la suite de la proclamation de son éphémère loi martiale.
Les six partis de l’opposition ont déposé, hier après-midi, une motion en ce sens et l’ont présentée en séance plénière dans la nuit de mercredi à jeudi. Des formalités nécessaires pour faire tomber le pouvoir.
Il est reproché à Yoon Suk Yeol « d’avoir violé la Constitution en imposant la loi martiale dans une situation qui n’a pas été urgente ». Le texte indique aussi que « dans ce processus, les droits fondamentaux du peuple ont été gravement usurpés » et met en avant la tentative d’insurrection.
La motion doit être soumise au vote dans un délai de 24 à 72 heures. Elle le sera ce samedi à 19h, conformément à la décision du Minjoo. Le parti de centre-gauche a décidé de la mettre aux voix simultanément avec la nouvelle loi visant à nommer un procureur indépendant devant diriger les enquêtes sur de multiples soupçons pesant contre Kim Keon-hee, la Première dame.
L'opposition, majoritaire au Parlement, n'aura besoin que de huit défections dans le camp présidentiel pour obtenir l’adoption de la motion de destitution. Néanmoins, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement de Yoon, a d’ores et déjà exprimé son intention de voter contre. Lors d’une réunion aujourd’hui de son conseil suprême, le chef de la formation a promis de faire des efforts pour empêcher le succès de la procédure.
Han Dong-hoon a toutefois tenu à préciser qu’il ne veut pas défendre la proclamation inconstitutionnelle de la loi martiale du chef de l’Etat. Il a saisi l’occasion pour demander de nouveau à celui-ci de quitter le PPP.