Selon les informations relayées hier par KBS, la maison mère de KBS WORLD, ce sont les effectifs de l'agence du renseignement militaire qui se sont infiltrés au siège de la Commission électorale nationale (NEC), le 3 décembre dernier, le jour où la loi martiale a été décrétée par le président sud-coréen.
Les soldats de ce commandement du renseignement ont pris des photos des serveurs contenant les listes électorales et les dispositifs de sécurité informatique de la NEC. Une action menée vers 22h31 mardi dernier, simultanément à l’annonce de l'état de siège. Ce qui suggère que cette unité de renseignement était préalablement au courant de cette mesure d'urgence afin de se tenir prête à investir les locaux de l’autorité électorale.
C'est Kim Yong-hyun, le ministre de la Défense de l'époque, inculpé désormais pour haute trahison, qui en a donné l'ordre en personne à Moon Sang-ho, le chef de ce commandement.
Toujours selon le reportage de KBS, Moon a informé le commandement de l'état-major interarmées et les chefs de divers services du renseignement du déroulement de cette intervention à la NEC que hier, soit six jours après l'opération. Le ministère de la Défense examine donc la possibilité de le suspendre de ses fonctions.
Les enquêtes en cours sur la loi martiale révéleront les détails de l'opération. Mais, selon une source militaire, il semble incompréhensible de ne pas respecter, même en cas d’urgence, le système de hiérarchie au sein de l'armée. Et d'ajouter que cette affaire ternira la chaîne de commandement militaire du pays.