Le nouveau discours de Yoon Suk Yeol fait réagir la classe politique.
Han Dong-hoon n’a pas caché sa surprise. Le patron du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, a déclaré ne pas s’être attendu à cette prise de parole. Selon lui, c’est de facto un aveu de trahison et il est désormais devenu plus clair que le chef de l’Etat n’est plus en mesure d’exercer ses fonctions.
L’ancien ministre de la Justice a annoncé avoir ordonné de convoquer le comité d’éthique du parti pour débattre de l’exclusion de Yoon. Et de proposer la ligne officielle du PPP, selon laquelle ses députés doivent voter ce samedi pour sa destitution. Cela a néanmoins suscité l’indignation de certains proches du président de la République.
Dans le camp d’en face, le Minjoo, sa principale composante, a tiré à boulets rouges sur le locataire du Bureau présidentiel de Yongsan. « Illusion extrême », « reconnaissance de l’illégalité de la loi martiale », « déclaration de guerre aux sud-Coréens »... autant d’expressions utilisées pour le fustiger.
Pour le Parti de la reconstruction de la Corée, le deuxième mouvement d’opposition, la nouvelle allocution ne mérite pas d’être commentée.
Même son de cloche du côté du président de l’Assemblée nationale. Woo Won-shik a martelé que l’ordre constitutionnel de la démocratie est un consensus historique, social et national, et non pas un outil politique.