A la suite des turbulences politiques provoquées par la déclaration de la loi martiale d’urgence du président Yoon Suk Yeol, la Conférence trilatérale sur l'autonomisation économique des femmes entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon a été reportée. Elle devait se tenir initialement les 12 et 13 décembre à Washington.
Le département d’Etat américain a expliqué que ce forum avait été ajourné en raison de « circonstances imprévues ». Du côté de Séoul, un responsable du gouvernement a mentionné des difficultés liées à la mobilisation des participants comme raison principale.
Ce n’est pas la première fois que des projets internationaux sont perturbés par la situation politique du pays du Matin clair. La réunion du Groupe consultatif nucléaire (NCG), prévue les 4 et 5 décembre, a été repoussée. La visite en Corée du Sud du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, prévue cette semaine, a aussi été annulée.
Par ailleurs, un expert d’un think tank américain a affirmé que la période actuelle était le pire scénario possible pour l’alliance Séoul-Washington. En effet, selon Victor Cha, vice-président senior pour l’Asie du Centre d'études internationales stratégiques (CSIS), les anciens conseillers de Donald Trump ont indiqué qu’une succession de décisions seront prises en lien avec la Corée du Sud dès les premières heures de son nouveau mandat.
Celles-ci pourraient concerner les GI’s stationnés au sud du 38e parallèle, les tarifs douaniers et la loi américaine sur les semi-conducteurs. L’expert américain d’origine coréenne a ajouté que les relations personnelles entre les dirigeants étaient extrêmement importantes, mais qu’aucune personne au pays du Matin clair n’endossait ce rôle