Une résolution sur les droits de l’Homme en Corée du Nord a été adoptée pour la 20e année consécutive par l'Assemblée générale des Nations unies. C’était lors de sa séance plénière tenue, mardi, à New York. Le texte a été approuvé par consensus, sans vote.
La Troisième Commission de l'Assemblée générale de l'Onu, chargée des droits humains, avait adopté cette résolution le 20 novembre et l'avait soumise à la session plénière de l'organisation.
Le texte dénonce de graves violations des droits fondamentaux perpétrés dans le pays communiste et appelle à des mesures visant à améliorer cette situation. Il contient aussi de nouveaux éléments par rapport aux résolutions précédentes, adoptées chaque année depuis 2005.
Il y est indiqué que la Corée du Nord a abandonné l’idée d’une réunification avec sa voisine du Sud en janvier dernier. Des inquiétudes sont exprimées concernant l’impact négatif potentiel de cette décision sur la situation humanitaire, en particulier sur les réunions des familles séparées par la guerre de part et d’autre du 38e parallèle.
La résolution pointe également la restriction de la liberté de pensée et de conscience engendrée par trois lois portant respectivement sur le rejet des idéologies et cultures réactionnaires, sur la garantie de l'éducation des jeunes et sur la protection de la langue culturelle de Pyongyang. Elle exige alors que toutes ces pratiques et législations soient abolies ou réformées.
Enfin, le texte demande au président de l’Assemblée générale de l'Onu d’organiser une réunion de haut niveau pour écouter les témoignages de membres de la société civile et d'experts concernant les violations des droits de l’Homme au nord du 38e parallèle.
Pour rappel, les résolutions de l'Assemblée générales des Nations unies ne sont pas contraignantes au regard du droit international. Mais elles sont considérées comme le reflet de la demande de la communauté internationale. De ce fait, elles impliquent une obligation politique et morale.