Le président Yoon Suk Yeol aurait exprimé son intention d’imposer la loi martiale peu avant le sommet de l’Apec le mois dernier, selon le témoignage de Yeo In-hyung, chef du Commandement du contre-espionnage (DCC), recueilli par le Parquet. Environ un mois avant la déclaration de l'état d'exception, le chef de l’Etat aurait ainsi déjà manifesté un fort mécontentement face aux initiatives successives de destitution et d’enquête spéciale lancées par l’opposition.
A en croire les informations recueillies par la KBS, le commandant, actuellement détenu pour des accusations d’insurrection, aurait indiqué que Yoon avait partagé cette idée avec Kim Yong-hyun, ministre de la Défense de l’époque, début novembre. Il lui aurait alors demandé s’il était possible de passer à l’acte, quitte à renoncer au sommet de l’Apec. Yeo a ajouté avoir appris ces intentions par Kim, qui aurait lui-même affiché une forte détermination à agir en novembre.
Le Parquet aurait également recueilli des témoignages selon lesquels le locataire du Bureau de Yongsan avait évoqué pour la première fois la loi martiale fin 2023. À l’époque, le chef de la garde présidentielle et d’autres conseillers lui auraient fait remarquer qu’une telle décision n’obtiendrait pas l’approbation du conseil des ministres.